Une cuisine plus propre et plus sûre.
Chaque repas préparé au feu de bois raconte une histoire – celle d’un pays où la forêt disparaît un peu plus chaque jour.
À Madagascar, le bois-énergie reste vital pour la majorité des familles, mais il détruit lentement les ressources naturelles et met en danger la santé de ceux qui l’utilisent.
Derrière la fumée du “fatapera gasy”, c’est un appel à agir pour un avenir plus sain et plus durable qui se cache.
À Madagascar, la déforestation causée par le bois-énergie détruit nos forêts à une vitesse alarmante. Chaque année, 73 000 tonnes de bois sont consommées rien qu’à Fort-Dauphin. Pour produire une seule tonne de charbon, il faut couper jusqu’à 10 tonnes de bois. Ce cercle vicieux alimente une crise écologique sans précédent, menaçant la biodiversité unique de notre île et l’équilibre de nos écosystèmes.
Le coût du charbon ne cesse d’augmenter, pesant lourdement sur le budget des familles déjà vulnérables. Les foyers traditionnels sont extrêmement inefficaces : la majeure partie de la chaleur produite s’échappe dans l’air au lieu de chauffer les marmites. Cette inefficacité oblige les ménages à consommer toujours plus de combustible, créant un cercle vicieux de dépenses croissantes et de pauvreté énergétique.
La pollution de l’air intérieur causée par ces modes de cuisson traditionnels tue en silence. Chaque jour, des milliers de femmes et d’enfants respirent des fumées toxiques responsables de maladies respiratoires chroniques. Que ce soit avec le ‘fatapera gasy’ en ville ou le feu ouvert au bois en milieu rural, ces méthodes de cuisson exposent les familles à des risques sanitaires graves, affectant particulièrement les plus vulnérables d’entre nous.
